CAMEROUN / VIOLENCES COMMUNAUTAIRES : PLUS DE 10 000 CAMEROUNAIS REFUGIÉS AU TCHAD
Au Cameroun, il est régulièrement fait état d’affrontements entre communautés mobilisées et opposées dans des joutes violentes sur le fondement de rivalités ethniques. Ce n’est donc pas un fait nouveau de savoir qu’au moins 10 000 Camerounais ont fui depuis mercredi 10 aout l’Extrême-Nord du pays, en proie à des violences intercommunautaires, et ont trouvé refuge au Tchad voisin, plus précisément à Oundouma, village situé à 25 km au sud de N’Djamena la capitale Tchadienne. Ici les besoin les besoins humanitaires sont pressants comme nous l’indique certains habitants du village d’accueil visiblement débordé.
Pour mieux comprendre, ce flux de refugiés à Oundouma, il faut remonter le temps à pratiquement une semaine, lorsque des affrontements entre des mousgoum et des arabes choas , principalement composés de pêcheurs et bergers dans l’Extrême-Nord du Cameroun, ont fait au moins une vingtaine de morts et 48 blessés dans l’arrondissement du Logone-Birni, près de la frontière avec le Tchad. Des violences qui ont obligé des milliers de familles a quitter leur pays sans penser à prendre du nécessaire pour leur survie. Une situation qui a obligé les autorités du chari- barguimi à mettre sur pied un comité d’accueil pour ses refugiés qui sont à forte majorité des femmes et des enfants.
A en croire certaines sources locales, les violences sont parties d’un fait banal, selon certains refugiés. Quelques populations mousgoums ont érigé des digues pour aménager leurs lieux de pêche où les bergers arabes choas viennent abreuver leur bétail. Un incident serait donc arrivé entre deux personnes lequel incident a dégénéré en affrontements entre communautés. Les protagonistes ont utilisé des machettes, des couteaux et des flèches. Au regard d’une situation pareille, plusieurs questions restes sans réponse. Déjà pourquoi après une semaine rien n’est fait par les autorités Camerounaises pour venir en aide à ses refugiés. Que dire des éléments du Haut Commissariat des Réfugiés qui depuis leur première descente sur le terrain n’ont pas fait avancer la situation. Alors que la priorité semble être double. Répondre à l’aide d’urgence liée à l’insécurité alimentaire et aider les populations à se stabiliser dans la région en l’accompagnant dans l’exploitation de leur terre, la mise en valeur des ressources locales.